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Icare : fils des lumières
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4 octobre 2006

Le dernier jour d'un condamné

Condamn_Victor HUGO (1802-1885)

"Adieu l'espoir, adieu les roses, adieu la nature et le vent ; tout cela n'est plus à moi. Et Marie, ma pauvre petite fille ! Qui t'aimera désormais ? Mon cœur saigne toute ma rage..." Qui parle ? Un homme semblable à tous les autres, dans l'attente de la mort. Dehors, dans la lumière pâle du petit matin, la guillotine projette son ombre sur le pavé. Dans quelques heures, cet homme sera exécuté. Son crime ? Il n'en dit rien. Le temps presse. Sur le papier qui lui reste, il jette encore ses terreurs et ses angoisses, se souvient du bonheur enfui... Qu'espère-t-il ? Conserver la force de se tenir debout. "Que ce que j'écris ici puisse être un jour utile à d'autres, que cela arrête le juge prêt à juger, que cela sauve des malheureux, innocents ou coupables, de l'agonie à laquelle je suis condamné..."

L'histoire :

Le livre est le journal d'un condamné à mort, qui se propose d'écrire ce qu'il vit pendant les dernières semaines avant son exécution. Le lecteur ne connaît ni le nom de cet homme, ni ce qu'il a fait pour être condamné : l'œuvre se présente comme un témoignage brut, à la fois sur l'angoisse du condamné à mort et ses derniéres pensées, et sur les conditions de vie des prisonniers, par exemple dans la scène du ferrage des forçats.

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Commentaires
M
Mes observations valent ce qu'elles valent, et il est juste de considérer qu'elles n'engagent que moi... Il ne faut pas non plus se fatiguer à relire ce livre avec mes yeux ! Simplement, sur le sujet, je pense qu'il y a bien mieux que Hugo. Foin de bibliographie, je voudrais au moins citer (mais ce n'est pas une "fiction") ce livre qui m'a profondément marqué, alors que je devais avoir treize ans : "L'Exécution", de Robert Badinter, qui évoque le destin de Bontemps, notre dernier condamné à mort.
I
pour ton commentaire.<br /> Je ne te trouve pas "blasphèmatoire" (à l'heure où ce mot va s'inscrire dans une loi sur la liberté d'expression, je préfère l'utiliser avec partimonie)<br /> Je pense qu'il s'agit là de ton avis personnel & je vais sûrement le relire avec plus d'attention par rapport à tes observations.
M
Bonjour. Cet Hugo-là m'avait un peu déçu...Pas tant sur le fond, où je peux me retrouver sans mal, que sur la relative lourdeur de la démonstration. En résumé (et tant pis si c'est un blasphème), je trouve l'ensemble assez poussif... Et l'empathie de l'auteur semble parfois artificielle. Bon, de toute façon, il y a les hugoliens et les anti-hugoliens ; sans être membre de la dernière catégorie, je n'ai jamais été hugolien... En revanche, et hélas, le témoignage de l'univers carcéral demeure d'une effroyable actualité. <br /> Bonne continuation. MV
Icare : fils des lumières
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