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Icare : fils des lumières
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25 janvier 2007

Festival BD d'Angoulême

ANGOULEME (AFP) - La 34e édition du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) s'est ouverte aujourd'hui avec une nouvelle organisation, déjà contestée, et un savant dosage entre la promotion de la BD commerciale et la découverte de nouveaux talents.

Depuis 34 ans, Angoulême devient chaque année, pour quelques jours, la capitale mondiale de la BD. Le FIBD (25-28 janvier) attire en moyenne 200.000 visiteurs par an et veut, selon son nouveau directeur général Franck Bondoux, conserver son caractère "généraliste" pour "défendre la bande dessinée grand public de qualité et faire découvrir de nouveaux artistes".

Après une édition 2006 perturbée par la neige, 2007 est une année test. A l'étroit dans le centre ville, le FIBD s'est en effet divisé cette année en deux pôles principaux: l'"Espace découverte", qui regroupe expositions et animations, dans le centre, et le "Salon des éditeurs", qui rassemble les stands des maisons d'édition, à la périphérie de la ville.

La superficie du festival a pratiquement doublé, pour atteindre 15.000 m2, mais de nombreux éditeurs s'interrogent sur la capacité du dispositif à drainer le public.

"Un des charmes d'Angoulême et l'une des raisons de sa réussite, c'était l'association étroite avec la ville. La ville entière s'était attribuée la BD. La séparation pour des raisons politiques, urbanistiques, entre les stands et les animations est un vrai risque. Nous sommes très dubitatifs", souligne Claude de Saint-Vincent, directeur général de Dargaud, Dupuis et du Lombard, l'un des poids-lourds du secteur.

Les organisateurs ont donc misé sur la créativité pour relancer le festival, avec le concours de Lewis Trondheim, l'une des figures de la nouvelle génération d'auteurs de BD, Grand prix de la Ville d'Angoulême l'an dernier.

De jeudi à dimanche, "concerts de dessins" (musique et BD) et "matches d'improvision" entre dessinateurs vont se succéder. Mais des expositions d'auteurs prestigieux (Hergé) comme de jeunes talents, ou des rencontres avec des auteurs étrangers sont également au programme. Sans oublier le marathon des dédicaces, qui reste l'attraction préférée du public, avec la plupart des auteurs connus ou moins connus de la BD franco-belge.

La sélection pour le Prix du meilleur album (50 titres), décerné samedi, fait enfin la part belle à de nouveaux auteurs, français et étrangers, qui sortent du cadre et des formats traditionnels de la bande dessinée. Le FIBD peut compter sur l'engouement intact du public pour la BD, qui a battu en 2006 des records de productivité, avec plus de 3.500 nouveautés publiées.

S'il a popularisé le manga en Europe, le festival ne lui avait jamais consacré d'espace propre. C'est chose faite cette année, avec 500 m2 dédiés à l'univers manga. Le palmarès a également été simplifié pour plus de lisibilité. Outre le Grand prix de la Ville d'Angoulême, qui consacre un auteur, le Prix du meilleur album de l'année sera désormais la récompense suprême.

Trondheim, encore, a dessiné le nouvelle mascotte du festival, un félin sautillant baptisé "le fauve" aux allures de Félix le chat. Une façon de rajeunir le festival sans renier l'héritage.

Le festival tentera de retrouver en 2007 ses 200.000 visiteurs habituels, après un cru 2006 victime des intempéries, avec seulement 150.000 entrées.

Par Dominique CHABROL

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