Boycott radical
NOUMEA (AFP) - Francis Cabrel a annulé deux concerts prévus en Nouvelle-Calédonie fin octobre, après des menaces sur son site internet, où lui est reprochée une interview sur le contexte politique dans l'archipel, datant d'une vingtaine d'années, a rapporté lundi la presse.
"Je regrette très sincèrement mes propos.
Tout cela est bien vieux (...) et vingt ans plus tard, l'harmonie règne
entre les communautés. Tant mieux", écrit le chanteur dans un
communiqué.
Il relève cependant qu'il "semble que rien
ne puisse apaiser la rancoeur de certains". "Les graves menaces qui
accompagnent certains de leurs propos m'amènent à penser qu'il est sans
doute plus sage d'attendre encore avant de revenir chanter", conclut
Francis Cabrel.
Sa décision fait suite à une polémique
initiée sur place et de façon anonyme sur l'internet pour fustiger le
chanteur, lui reprochant une interview accordée il y a une vingtaine
d'années au magazine "Paroles et musiques".
Francis Cabrel a également reçu des menaces physiques sur son site internet, a indiqué à l'AFP l'organisateur local du concert.
Interrogé sur la situation politique en Nouvelle-Calédonie,
secouée à l'époque par des évènements meurtriers entre partisans et
opposants à l'indépendance, Francis Cabrel avait notamment répondu :
"Les Français n'ont rien à faire là-bas. Ils ont saigné le pays. Les
Kanaks n'ont pas un rond et même pas l'instruction pour combattre".